Atelier d'écriture

L'atelier d'écriture

Vous trouverez ici les textes et l'actualité de l'atelier d'écriture, annimé par André Simon un mercredi sur deux

Il était une fois dans un château perdu au milieu d'une vaste forêt une fée prisonnière. Ses compagnons d'infortune étaient Eugénie la biche, Jeannot le lapin, Odette la marmotte, Lucien l'ourson, Louis le loup et leurs familles. La princesse Delphine régentait ce petit monde selon sa fantaisie.

Un jour les animaux, inquiets de la situation de la fée Line, tinrent conseil. "Qui a vu Line aujourd'hui?" demande Odette en bâillant. "Elle ne s'est pas montrée depuis plusieurs jours" répond Lucien entre deux cuillerées de miel. "La dernière fois que je l'ai vue, ajoute la tendre Eugénie, je l'ai trouvée éteinte." "Elle était en pleurs" précise Jeannot, grignotant sa carotte. "Trêve de lamentations, agissons!" propose Louis d'une voix ferme.  Odette, qui connaît un ogre dont l'antre se trouve à sept lieues du château, pense qu'il pourrait les aider à délivrer Line. Le conseil décide donc de lui envoyer l'aigle du donjon comme messager.

Devant le pont-levis, l'ogre à peine arrivé pousse un grand cri: "Princesse! Princesse! Princesse! Ouvrez-moi!" Delphine, craignant que l'ogre ne dévore ses prisonniers, ne répond pas. L'ogre tente sans succès de forcer le pont-levis.

"La clé est à votre portée, trouvez-la!" dit l'aigle aux animaux perplexes. Louis aussitôt se met à renifler le long de la muraille. "Cherchez, les amis!" grommelle Lucien impatient de retourner à son pot de miel. "Moi, je n'ai rien trouvé" gémit Jeannot découragé en émergeant d'une galerie. Dérangée par les bonds désordonnés d'Eugénie, Odette sort de son sommeil. "C'est ça que vous cherchez ?" demande-t-elle en brandissant la clé.

Le pont-levis abaissé dans un grincement de chaînes, l'ogre franchit les douves et se dirige vesr le donjon: c'est là qu'au fond d'une oubliette la fée Line se morfond. Grâce à sa force légendaire, l'ogre écarte les barreaux qui ferment l'oubliette; Line, d'un bond magique, sort de sa prison. Furieuse, Delphine surgit d'un passage secret, armée d'une épée. Mais la fée, d'un coup de baguette, transforme la lame  meurtrière en un bouquet de roses. Vaincue, la princesse en pleurs tombe à genoux. Inquiétés par les sanglots, les animaux accourent juste à temps pour entendre Delphine demander pardon. Line, magnanime, l'embrasse sur le front en signe de réconciliation, à la grande joie de tous.

Et la vie du château prend un nouveau cours dans la paix retrouvée.

« Laisse tomber les tartines, nous irons au McDo à Paris sur les Champs-Elysées.»

Le burger à peine avalé, Cécile remercie sa maman d’un sourire et les voilà reparties pour leur correspondance vers le Touquet.
Une rumeur s’amplifie, une joyeuse manifestation envahit l’avenue: tambours, slogans, calicots, des hommes et des femmes revêtus de gilets jaunes. Cécile et sa mère observent le cortège, amusées. Entourées par les manifestants, elles suivent le mouvement.
Soudain, une poussée, des cris ; Cécile, séparée de sa mère, se retrouve seule au fond d’un porche. Affolée, la gamine pleure, appelle sa mère. Deux drôles de types la rejoignent:
"N’aie pas peur, on va retrouver ta maman, là…du calme !"
Sa mère arrive, ouf! Les retrouvailles sont remplies d’émotion. Les deux hommes les accompagnent jusqu’à la bouche du métro d’où elles gagnent la gare puis le train les emmenant au Touquet.
Cécile est fatiguée, elle grogne, se plaint, boude.
En sortant de la station Touquet-Plage sous le soleil de la mer, elle est éblouie, heureuse enfin… Les cris des mouettes, les marchands de glace, les vagues qui roulent sur le sable.

La mer, quelle merveilleuse découverte pour la petite fille.

Qu'est-ce qui va amener notre rêveur à quitter sa torpeur ?
Est-ce le murmure alléchant du café qui l'invite à rejoindre la cuisine? Non, c'est une mélodie qui s'insinue dans tous ses sens désormais en éveil. La saveur du beurre doré résonne de fraîches notes matinales grace au chant du pain à peine sorti du four. Venues de la rue, d'harmonieuses ondes apaisent les gargouillis de son ventre.
Accroché à son rêve, il accompagne sous la douche cette musique extérieure qui lui revient comme une rengaine.
Soudain, le crescendo du réveil le ramène à la partition de sa vie.

L'atelier d'écriture

Voler au secours de l'humanité en danger, c'est un idéal porté par de très nombreuses personnes de bonne volonté œuvrant pour un monde meilleur.
Que nous soyons réfugiés, sinistrés, traumatisés, démunis, que nous ayons besoin de sang ou de matériel, elles sont là pour nous, engagées volontaires autour du drapeau de la Croix-Rouge.
Jamais nous n'imaginions être confrontés à ces situations de crise majeure, perdre tout ce que nous avions construit, jusqu'à la vie de certains proches. Et pourtant, un jour d'été, les forces de la nature se déchaînent sur notre région.
Les flots furieux venus des hauteurs envahissent les maisons dans un vacarme assourdissant, emportant tout sur leur passage. Nos souvenirs, nos biens, nos projets nous sont arrachés en quelques minutes, nous laissant impuissants et désemparés devant notre intimité violée. Notre monde s'est rétréci, nous restons isolés.
Petit à petit l'entraide se manifeste, d'abord entre voisins. Puis l'aide s'organise: on voit arriver les services de secours, les services techniques, et les volontaires de la Croix-Rouge. Ils assurent nos besoins vitaux, distribuent de l'eau, de la nourriture, installent des douches et des toilettes, organisent des points d'accueil, offrent un soutien psychologique, administratif et financier. Longtemps après le départ des autres services, les volontaires sont toujours en action. Nous savons à présent que nous pouvons compter sur eux: les liens créés cet été-là sont forts, au-delà de l'aide immédiate.
Aujourd'hui, notre atelier d'écriture se réjouit des nouvelles bonnes volontés suscitées par ces événements dramatiques. Les volontaires, plus nombreux que jamais, offrent de leur temps pour que, maillons d'une chaîne sans fin, nous construisions avec eux un monde meilleur.


Mon premier, le pou l'est.
On dit mon second joli.
Mon troisième protège des piqûres.
La chance sourit parfois à la table de mon quatrième.
Tu t'offusques du pied de mon cinquième.
L'âne se délecte de mon sixième.
Dans les bois tombent les bois de mon septième.
Les Romains ont fait six de mon huitième.

Tout le monde à table pour mon tout !