Atelier d'écriture
Vous trouverez ici les textes et l'actualité de l'atelier d'écriture, annimé par André Simon un mercredi sur deux
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Nessonvaux.
Blotti au confluent
de deux vallées sans âge
notre discret village
aux contours fluctuants
songe au riche passé
forgé par nos anciens
et rêve que s'en vient
un horizon tissé
de couleurs opiacées.
Au rythme de ses rys
au fil de ses chemins
de nouveaux liens humains
se tissent à l'abri
des tendres frondaisons
aux senteurs de printemps
gagnent les habitants
de maison en maison.
Par les épreuves renforcés
les villageois se reconstruisent
les siècles passent et les conduisent
vers le Nessonvaux ressourcé.
Nicole et Roger
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Nous, jeunes archéologues polynésiens, sommes surpris des inquiétudes des gens qui nous ont précédés: venu des antipodes, un message de jeunes écrivains nous arrive aujourd'hui dans une bouteille échouée sur notre chantier insulaire.
Vous viviez une crise écologique majeure. Malgré cela, vous nous avez incités à miser sur un renouveau. Cette période creuse a permis une prise de conscience suivie d'un sursaut. Les nuages se sont dissipés, un panaché de gazouillis revient enchanter les jardins, les parfums de frangipanier et d'hibiscus imprègnent comme jadis l'environnement originel de nos contrées paradisiaques.
Puisse le soleil continuer à rayonner sur nos îles, l'océan et le monde.
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"Mais qu'est-ce qu'elle fout encore ma mère?"
"Tu sais, Robin, mon père, il ne répond jamais" balance Élise. "Il sait quand même bien que je dois être à l'heure à la danse!"
Alfred, en chemin pour son jardin, sursaute en consultant sa montre: "Lisa!" Hanté par l'accident de Delphine, il a oublié sa petite-fille.
Delphine, troublée par sa rencontre avec Alfred, encore un peu choquée: "Mon Robin!"
Elle fonce à l'école. Surprise! Son sauveur y est déjà.
Au loin, deux petites voix: "Maman!" "Papy!"
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Nous, participants à l'atelier d'écriture à Nessonvaux, avons l'espoir que demain un gazouillis arc-en-ciel continuera d'animer l'arbre centenaire, témoin pour les générations futures.
Vous, la source que nous voudrions intarissable, coulerez-vous de cascade en cascade jusqu'à baigner le tapis moussu d'un sous-bois ? Verrez-vous le soleil se lever dans un ciel bleu d'azur ? Vous imprégnerez-vous du parfum du muguet, du lilas, du jasmin, de la rose ?
Continuerez-vous à tracer votre parcours jusqu'au ressac du rivage, avant l'océan infini ?
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Tout enjouée, Nanesse sort de chez elle avec son nouveau gâteau parfumé au rhum et à l'orange à peine défourné. Au moment de pousser la porte d'Ernestine, un grand fracas lui fait tourner la tête. Marquée par ce qu'elle vient de voir, elle s'affale sur une chaise. Ernestine, interloquée, l'apostrophe:
- "Que vous arrive-t-il donc ? En voilà des manières!"
- "L'Imperia de Nescobar a renversé la calèche de Don Pedro sur les pavés mouillés."
- "Qu'en est-il du cheval? Est-il blessé?"
- "En tout cas, les deux hommes n'ont rien!"
- "Une calèche! Et une Imperia! Quel dommage pour l'exposition du patrimoine!"
On sonne: Nanesse se précipite, ouvre la porte sur une odeur de pâtisserie. Don Pedro, la tête haute et plein d'élégance, rajuste sa tenue tandis que Nescobar, accablé sous le poids de sa bosse, essaie de reprendre une contenance. Sans y être invité, Don Pedro s'installe à table, suivi par un Nescobar hésitant. Les deux comparses espèrent déguster un morceau du gâteau.
Don Pedro s'inquiète:"Ma pauvre Nanesse, qu'avez-vous vu qui vous rend si nerveuse?"
Ernestine l'interrompt:"Je dépose le gâteau dans la cuisine." Serait-ce de la gourmandise?
Nanesse lâche:"J'ai entendu un grand bruit, un cri de cheval, j'ai vu une voiture contre une charrette renversée, des gens qui aidaient un cheval à se remettre debout..."
"Ouf, dit Ernestine, le cheval est indemne!"
Les deux complices échangent un clin d'œil: leur plan commence à fonctionner. Un tableau appartenant à Nanesse, confié au peintre Don Pedro en vue de sa restauration, aurait souffert dans l'accident. Ils vont tenter d'obtenir une compensation démesurée de l'assurance. Le témoignage imprécis de nanesse va leur permettre de rédiger un constat fictif. Nanesse, intriguée par leurs chuchotements, comprend que c'est de son portrait qu'ils parlent. Elle rejoint Ernestine dans la cuisine:"Crois-moi si tu veux, les deux loustics sont en train de manigancer quelque chose."
Alors que les deux commères en profitent pour entamer le gâteau, les hommes surgissent pour obtenir de Nanesse la signature de son témoignage. À la lecture du constat, les deux femmes comprennent toute l'étendue de l'arnaque. D'un coup de coude, Ernestine impose silence à Nanesse et prend les choses en main: en sa qualité de conservatrice de musée, elle propose aux deux hommes une évaluation exorbitante de la toile.
Le constat signé, les quatre complices satisfaits rêvent déjà de jouir de leur butin en finissant le gâteau.
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